C’est un fait, les entreprises vivent dans un monde complexe ! Cette complexité est caractérisée par différents caractéristiques :

–       Une incertitude grandissante expliquée par des marchés très instables où de nouveaux acteurs peuvent venir changer très rapidement les règles du jeu concurrentiel.

–       Une forte accélération de la fréquence de changements expliquée par une évolution constante des attentes clients nécessitant une mise en œuvre continue de changements, bien souvent interdépendants.

–       La multi-dimensionnalité des exigences de performance d’une entreprise … parfois antagonistes et contradictoires (coût, qualité produit, time to market, satisfaction client…)

Le tic de langage d’Emmanuel Macron “en même temps” synthétise bien l’enjeu que les organisations doivent relever.

A des problèmes complexes, des réponses compliquées…

Pour faire face à cette complexité, les organisations ont tendance à apporter des réponses compliquées…En terme d’organisation, la stratégie du mille-feuille devient un standard…

Qui dit « nouvelle exigence », dit nouveau département, nouvelles fonctions, nouveaux processus, nouveaux KPIs et surtout une floraison de comités en tout genre pour que la hiérarchie réponde à l’explosion des problèmes.

La complexification de l’organisation s’associe généralement à un allongement de la prise de décision couplé d’une déresponsabilisation et un désengagement progressif des collaborateurs. Le livre de François Dupuy «Lost in Management » présente très bien ce phénomène.

On utilise donc de vieille recettes qui ont fait le succès des années 60 pour répondre aux problèmes de la nouvelle économie…

Ce n’est pas en empilant des visions plates du monde qu’on en construit une vision sphérique – Yves Morieux

…accentuées par une absence d’évolution des modèles managériaux 

Au-delà de la complexité des structures organisationnelles, les transformations souffrent d’une absence de remise en cause des modèles managériaux.

Prenons l’exemple des organisations duales/matricielles qui ont été créé pour répondre à la multi-dimensionnalité des exigences de performance.

Sur 650 entreprises de plus de 10 000 salariés, 31% avaient des organisations matricielles en 2006. Elles sont aujourd’hui 77%.

 

Ces dernières peuvent être efficientes à condition de placer la coopération au cœur de l’organisation et de donner une place prépondérante à l’intelligence situationnelle des collaborateurs situés à chaque nœud de la matrice.

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Seulement le « 1+1=3 » se transforme souvent en « 1+1=0 » car les organisations sont pensées comment la superposition de deux structures mono dimensionnelles. Trop souvent la matrice vient s’ajouter à une structure hiérarchique.

Les collaborateurs (nœuds de la matrice) sont souvent confrontés à des injonctions paradoxales, la logique managériale étant souvent restée « top down ».

Développer l’intelligence organisationnelle au service de la performance de votre entreprise !

Tel est l’enjeu des organisations qui doivent

–       Co-construire leur propre modèle organisationnel (l’organisation idéale n’existant pas !!) en trouvant le juste équilibre entre l’alignement stratégique (propice à conformité) et l’agilité organisationnelle (propice à l’adaptabilité).

–       Définir les modes de coopération, coordination et collaboration assurant le fonctionnement optimum du système.

–       Créer les conditions permettant le développement d’une culture du changement.

–       Accompagner le changement, particulièrement auprès de la chaîne de management.

Si vous souhaitez en savoir plus, be Lobsters dispense une formation intitulée « Développer l’agilité organisationnelle et managériale ». Me contacter pour plus d’informations !

—– Sources —–

  • Transformer son organisation : Alignement stratégique & Agilité organisationnelle – Eric Delavallée
  • Yves Morieux – Les Echos